Je veux remettre à référendum populaire, le TRAITÉ DE LISBONNE.

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engager pour 2017 6Rappelez-vous, en 2005 un « traité de Rome II » est soumis à référendum dans 4 États de l’Union Européenne, et alors qu’un seul NON devait suffire à bloquer le processus de ratification, deux de ces nations, la France et les Pays-Bas, le rejette. Une nouvelle version à peine modifiée est proposée sous le nom de « Traité de Lisbonne » mais en France plus de référendum, c’est le parlement seul qui s’en charge, une coalition UMP, PS et verts l’adoptant malgré le rejet populaire de 2005.

 

Le 12 Juin 2008 les Irlandais sont consultés par référendum sur ce « nouveau » traité, ces derniers le rejetant, le contre l’emportant avec 53.4 % des voix. Malgré cela l’Union Européenne l’adopte pour l’ensemble de l’union, cette trahison délibérée, démontrant la conception pour les ultra-libéraux de la démocratie en Europe.

 

Ce fut une véritable trahison politique, que j’ai toujours récusée, ce traité, en réalité une bible ultra-libérale, construisant l’Europe sur des bases exclusivement économiques, financières et bancaires. Cette Europe comme bon nombre de citoyens Français et Européen en général, je n’en veux plus, attendant une constitution de l’Europe avant tout sociale, faisant passer l’humain, la vie, l’environnement avant l’économie, les banques et la finance.

 

Remettre à référendum, c’est donc pour moi clairement revenir sur l’histoire Européenne, c’est dénoncer l’oligarchie néo libérale pour qui nos nations sont essentiellement un immense marché de compétitivité internationale. Remettre à référendum, c’est aussi bousculer les normes Européennes, revenir sur ce que certains pensent comme étant « un vol » acquis à tout jamais, mais remettre à référendum, c’est surtout rendre à la France, aux Pays-Bas et à l’Irlande l’espoir de récupérer ce qui leur a été volé.

 

Un retour à référendum essentiel pour l’Europe.

 

Il va de soi que pour ce référendum je ne demanderais pas l’autorisation aux partenaires de l’UE, la France bien que membre de l’Union devant absolument savoir garder une forme d’indépendance dans ses choix. L’utilité de ce retour à référendum, permet d’ouvrir des portes pour l’instant fermées à double tours, cadenassées de l’intérieur par l’ensemble des néo libéraux qui y contrôlent absolument tout. Ouvrir ces portes permet une remise en question des politiques libérales Européennes, de ces choix constitutifs, ouvrant aussi à des discussions nouvelles avec bien évidemment au bout du compte la revendication d’une Europe bien plus ouverte aux citoyens, plus équitable, ouvrant à des politiques nouvelles.

 

Je pars toujours du principe que rien jamais n’est acquis et que tout toujours peut évoluer, sachant que des fois les évolutions ont besoin d’un petit coup de pouce, les petits ruisseaux pouvant faire de grands fleuves. C’est donc de l’intérieur que l’Europe doit muter, ce référendum quel que soit le résultat, donnant à tous les Européens l’occasion de réfléchir, de prendre conscience que les problèmes Européens, ont une base commune : sa constitution.

 

Sortir du traité de Lisbonne ?

 

Il faut une constitution à l’Europe, c’est indiscutable, mais pas sous ce dogme néo-libéral, pas une constitution ressemblant à des « conditions générales de contrat bancaire », pas une constitution partant qu’un principe idéaliste que tout le monde a les mêmes chances de réussite, car ce n’est pas vrai.

 

Ma conception constitutionnelle passe d’abord par le fait essentiel de protéger, non pas les intérêts, mais les citoyens dans leurs besoins, leurs actions, leurs envies. Elle passe par le fait de se démarquer des autres constitutions, non pas par esprit de contradiction, mais simplement pour ne pas faire les erreurs constatées ailleurs. Cette constitution doit donc savoir apporter de nouveaux concepts, faits d’échanges, d’humanité, de tolérance et de solidarité, créant l’avenir de nos générations futures autour de ces fondements essentiels. C’est à cela que doit avant tout servir une constitution Européenne.

 

Remettre à référendum populaire, donnera l’impulsion civique d’une évolution que beaucoup ici en France et ailleurs en Europe espèrent depuis longtemps. Cette impulsion nous pouvons la donner ensemble en soutenant des actions démocratiques, économiques, sociales et politiques révolutionnant les dogmes passés, ouvrant la voie à une humanité enfin capable d’être responsable d’elle-même.

 

Engagez-vous, n’attendez pas que les autres le fassent à votre place.

 

Gilles Ragnaud

 

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