MARIANNE devrait porter plainte pour « viol collectif ».

MARIANNE devrait porter plainte pour "viol collectif".

MARIANNE devrait porter plainte pour « viol collectif », contre le chef de l’État, son premier ministre et son gouvernement.

Oui, viol, le mot n’est pas trop fort, car il s’agit véritablement d’un crime collectif contre la République, de la part du président, de son premier ministre et de son gouvernement, ces violeurs-là se protégeant de leurs malfaisances derrière le suffrage qui les a mis en tête lors des dernières présidentielles, une légitimité leurs donnant tous les droits, le peuple en ayant décidé ainsi.

Quel que soit le viol, le violeur, le schéma est le même.

Ce viol collectif, comme tous les viols, fait appel aux mêmes schémas, tout devant aller très vite, ne laissant pas le temps de comprendre, pas le temps de réaliser, de s’indigner, les violeurs devant asservir leur victime, la molester, lui faire croire que ce qui lui arrive est de sa faute, étant trop belle, ces charmes, son fric, étant trop désirables pour les laisser au peuple, au capitalisme d’État et à sa bienveillance. Alors dans une violence sans pareil, digne des pires dictatures, Mr macron et sa bande, mute à tout va, s’indignant que l‘on s’en indigne, préférant se vautrer dans des comparaisons malsaines, mettant dos à dos les gens, les classes, les convictions. Puis comme dans une danse bien huilée, préméditée, cette cacophonie du viol nous sert d’autres sujets, de complaisance ce coup-ci, jouant sur les mots et les susceptibilités de chacun, amalgamant les faits, les actes, les réalités, n’en donnant que des versions démagogiques à souhait, bien Franchouillardes, bien connes, où l’on en prend un pour taper sur l’autre… le peuple aime quand on fait chier les autres, même si un jour l’autre c’est lui, c’est le retour des jeux, ceux des arènes romaines.

Le cercle vicieux de la violence.

En moins d’une première année de gouvernance, Mr Macron et son chef de gouvernement, ont légitimement réformé grâce aux ordonnances, ce recours quasi systématique, étant une première main qui frappe, avec une violence inouïe, collective et préméditée, la république et sa démocratie en prenant plein la gueule. Et pour être sûr que le crime est parfait, on victimise la violée, y rajoutant une violence morale, perverse et narcissique :  « C’est pour ton bien », c’est de l’humanité, c’est de la bienveillance à ton égard, tu comprendras plus tard, ou pas, peu importe, tu entreras dans le rang « salope » … oui, malgré les discours, les affaires de viols, d’abus sur les femmes, de sexisme en tout genre, c’est bien de « salope » dont le peuple se sent traité, l’État, ses chefs en tête se vautrant dans une misogynie anti MARIANNE, la victime n’étant autre que la France, SON PEUPLE, SA DÉMOCRATIE, en bref, « LA RÉPUBLIQUE ».

Au passage le président en profite pour faire des courbettes aux religions, remettant en cause la loi de 1905, en faisant sa propre traduction, sa version assurant que sa vision « démocrate » donnerait aussi la voix aux mystiques. Et c’est là encore une violence, de nouvelles injures se rajoutant aux viols, une levrette soumise à laquelle sont invités les ministres du culte, les victimes n’étant ici autres que les laïcards et les athées, MARIANNE s‘en prenant encore un coup, sonnée, n’ayant même plus la force de réagir, perdue, abêtie comme toutes victimes.

Puis le viol se poursuit, « la République » étant maintenant enchainée, prisonnière, enfermée, séquestrée par ces malsains. L’outrage ce coup-ci inclus la jeunesse, lui imposant dans la précipitation des réformes incomprises et incomplètes. La besognant à souhait, les violents lui font croire que de réformer le bac et les lycées aidera leur avenir, cette innocente jeunesse n’y comprendra rien, tout allant là encore trop vite, le violeur noyant le poisson, ne parlant que de simple attouchement, un pelotage en règle au vu et su de tous. Même les parents sont hébétés, n’y comprenant dans le fond pas plus que leurs enfants, préférant plier l’échine, contraints de regarder comme les autres, sans rien dire, ou si peu, n’en ayant ni les moyens ni le pouvoir.

Comme tout violeur, les agresseurs tentent de se légitimer, donnant des explications confuses, ricanant de la bêtise de sa victime, de son ignorance et de son innocence. Et ils fanfaronnent, tentant d’autres viols, testant par d’autres moyens de réduire les libertés, individuelles et collectives. Ils s’en prennent aux orchestres nationaux, puis aux bénéficiaires des allocations logement, aux médias, aux syndicats, aux conventions, œuvrant pour que chacun soit dans ce même plumard de violence, plus simple à marauder, en un geste, en file indienne, à la queue leu leu.  Et chacun ou presque en prend plein sa gueule, les vieux, les jeunes, les hommes, les femmes, les chômeurs, les salariés, les malades, les laïcs, les athées, les pauvres, les étrangers, les immigrés, et même les enfants.

MARIANNE crie, hurle, mais elle est tellement rouée de coups, tellement violentée, qu’elle ne sait plus par quoi commencer, quels maux dénoncer en premier. Et pourtant des raisons de crier MARIANNE en a : hurler pour sa santé, pour son pouvoir d’achat, pour son travail, pour ces services publics, pour sa démocratie, pour ses artisans, pour sa bouffe, pour son agriculture. Crier pour son enseignement, pour sa culture, pour sa pauvreté, pour ses taxes, ses impôts, sa vie trop chère.

Mais les violeurs eux s’en foutent, continuant leurs méfaits avec des obligations délirantes et gratuites, faire faire 11 vaccins à nos bébés, dire oui peut-être au glyphosate, encourager les chasses à courre, remettre au goût du jour une forme de service national, réduire notre pouvoir d’achat, ou encore détourner les espérances du peuple Corse, le tout en chérissant les très riches, leurs faisant des cadeaux fiscaux, leurs projets devant servir d’exemple, leurs banques, leurs finances, leurs inhumaines lois néolibérales devant être la norme.

Jamais un gouvernement n’a employé autant de violence pour mettre en place une politique, la pire des dictatures ne fait pas mieux, au point où l’on est en droit de se demander ce que ces gens pourraient encore faire à MARIANNE, s’il lui venait l’idée de se rebeller.

En attendant le viol continue, certains y étant invités d’honneur, participant à leur tour aux violences, à l’ancienne, celle d’une forme nouvelle de monarchie où l’on rassemble l’élite, l’argent et les pouvoirs.  

Et ce n’est que le début.

Aujourd’hui c’est le tour de la SNCF et de ses agents, et demain à qui sera le tour ?

Ce viol a commencé par un leurre, un piège laissant espérer plus de libertés individuelles et collectives, attirant MARIANNE par trop plein de désespoir, l’enfermant de par ses contradictions, dans un modèle qui la dépasse, ne comprenant pas, n’en voyant que la surface. Ce schéma est au sens large, celui qu’impose depuis des décennies les violences libérales partout dans le monde, préférant violer, tricher, braquer, détruire et violenter, plus que de construire et tirer l’ensemble vers le haut.

Nous y perdons nos libertés individuelles et collectives, nous y perdons nos services publics, la qualité de nos savoirs et savoir-faire, nos salaires, et salariés, le tout vendu aux plus riches ne servant plus que la cause de quelques-uns.  Aucune MARIANNE sur terre ne devrait pourtant avoir à subir ça.

Pour ma part, s’il me redonne en échange, je veux bien que l’État me prenne. Concernant de Mr Macron et des siens, ce n’est pas le cas, c’est juste un vol agressif et gratuit.

Pour toutes les MARIANNES du monde, face au libéralisme, opposons l’humanisme.

Gilles Ragnaud.

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Réforme du bac: Plusieurs choses me gênent.

Plusieurs choses me gênent réellement dans ces réformes, dont une en particulier : les contrôles continus.

En effet, ces devoirs de contrôles continus vont être corrigés par les propres professeurs des élèves, or, que vaudra la note d’un élève sortant d’un lycée de banlieue face à un autre sortant d’un grand lycée reconnu pour son excellence ?

Puisque maintenant les facultés vont pouvoir faire un choix sélectif de leurs élèves, mettons-nous à la place d’un « sélectionneur » d’élèves dans une fac. D’après -vous, à note égale lequel de ces deux élèves choisira t’il ?

C’est là d’entrée une inégalité, surtout lorsque l’on sait que la plupart des lycées reconnus pour leur excellence, sont souvent des institutions privées employant une certaine élite professorale, les catégories d’élèves venant eux aussi d’une « caste » sociale souvent nettement plus élevée.

Avant cette idée de contrôles continus, les sujets étaient les mêmes pour tous les élèves quel que soit le lycée et la région, de plus les correcteurs étaient des professeurs ne connaissant pas les élèves, ne pouvant donc juger que de la copie à corriger, n’y ajoutant pas d’éventuelles sentiments personnels sur le comportement, l’historique, ou autres éventuelles difficultés, ou au contraire, autres génies de l’élève. Ces méconnaissances entre correcteurs et élèves, apportaient plus d’équité, d’impartialité dans la note, chacun étant jugé pour ses compétences dans un anonymat total.

Maintenant mettons-nous à la place d’un chef d’entreprise ou d’un DRH, d’après vous, lequel des deux élèves choisira t’il en premier ?

 

Pour finir, je ne serais pas surpris que dans les années à venir, s’engagent, entre grandes écoles et lycées, des accords de réservations de places pour les élèves de ces derniers, avec en arrière-plan cette même logique d’inégalité. A suivre.

Je reste donc très dubitatif tant qu’à cette réforme, engageant les élèves, mais aussi les parents, à manifester leur désaccord, cette réforme n’étant manifestement pas faite comme on tente de nous le faire croire, pour aider nos jeunes à sortir de situations d’échecs, mais plus simplement pour créer une élite, via une pré-sélection avantageant une certaine catégorie de la population, et toujours la même.

Je pourrais pousser bien plus loin mes réflexions, m’imaginant que cette réforme entre dans une néologique politique, préparant un avenir où l’on sait déjà, j’en parle moi-même dans d’autres de mes articles, qu’il n’y aura de place que pour très peu, les volontés politiques actuelles œuvrant à réserver ces emplois aux enfants des plus nantis, et cela maintenant dès le lycée.

J’arrête là mes critiques, car même si les événements démontrent de plus en plus l’évidence de mes propos, je ne voudrais pas que certains finissent par croire que je fais dans la théorie du complot, ne faisant que m’interroger sur un avenir me paraissant de plus en plus sombre pour nos générations futures, tout laissant à croire, que rien ne les épargnera.

Gilles Ragnaud

Article du magazine Marianne, on y parle de Génération Athée.

Article du magazine Marianne, on y parle de moi en tant que porte parole de Génération Athée. Vu que cet article est réservé aux abonnés, voici l’extrait qui en parle :

L’option d’un « communautarisme athée »
Devant ces craintes, l’associatif Gilles Ragnaud a entrepris une démarche que refusent les laïques : faire des athées une communauté organisée, dont la voix serait reconnue par l’État. « Il y a une telle présence quotidienne des religieux dans tous les médias qu’on a l’impression d’être invisible. Il n’y en a que pour eux ! », se désole-t-il. En réponse, ce militant a créé Génération Athée, une association dont le but est de « revendiquer le fait que l’athéisme est une conviction comme les autres », qui mériterait « le soutien de [ses] revendications et volontés ». Il a même rencontré, début janvier, le rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité Nicolas Cadène, et nous confie que ce dernier se serait montré très réceptif au « sentiment général des athées de France d’être les oubliés de la République et de la laïcité ». Le problème serait donc qu’il « n’existe actuellement pas de structure athée capable d’être représentative ». Et Génération Athée paraît très loin du compte à l’heure actuelle.
Face à la montée des obscurantismes, les athées sont-ils condamnés à « se structurer en communauté spirituelle pour traiter d’égal à égal avec les religieux de tous bords », comme l’écrit le journaliste Allan Kaval dans Les Inrocks ? L’initiative de Génération Athée, pragmatique mais peu républicaine, peut être vue comme une manière d’avouer que les non-religieux sont devenus un groupe communautaire comme les autres… Et qui a bien du travail pour être représenté : chaque quatrième dimanche du mois, de 9h42 à 10 heures, l’Union rationaliste a certes obtenu d’avoir son quart d’heure non-religieux sur France Culture. Mais on est loin, bien loin des matinées de messe dominicale sur France Télévisions… Plutôt que de chercher à aligner les athées sur les autres cultes, pourquoi ne pas tout simplement respecter les principes en vigueur ? « La laïcité devrait avoir pour conséquence que le discours religieux n’envahisse pas l’espace public comme aujourd’hui », rappelle ainsi Alexis Corbière. Remettre les religions à leur juste place dans une République laïque : une évidence qu’il est nécessaire aujourd’hui de rappeler.

Lire l’article d’Hadrien Mathoux : https://www.marianne.net/societe/face-aux-religions-qui-envahissent-les-debats-les-athees-sont-ils-les-oublies-de-la