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L’heure du consensus

Ce que je propose:

1. Informer et former.

Dans le sens de la charte que j’ai présentée, et en respect à son engagement non politique, nous avons dans un premier temps, l’obligation de faire acte de pédagogie auprès de l’ensemble des acteurs politiques, quel que soit leur bord, afin que tous comprennent que l’ensemble en général des revendications des Gilets Jaunes, ont un double sens, celui d’une part d’un rejet des actions néolibérales, ainsi que des extrêmes politiques, et de deux, celui de l’espérance des Français envers une société plus équitable pour tous.

2. Exiger des sanctions.

Au vu des mobilisations des Gilets Jaunes partout en France, des heurs qui les ont émaillées, du choc extrême qui en restera dans les mémoires, l’État, et c’est une obligation, va devoir faire tomber des têtes au sein du gouvernement, celle d’Édouard Philippe en premier lieu.

Parmi les exigences, au vu du rejet des politiques mises en place par le gouvernement, une dissolution de l’Assemblée Nationale semble un minimum, une évidence, les Français devant être en mesure de choisir rapidement leurs nouveaux représentants.

3. La présidence.

Bien que la grande majorité des Gilets Jaunes réclame la démission du Président de la République, nous n’avons en tant que mouvement populaire, aucune légitimité tant qu’à cette revendication. C’est à Emmanuel Macron lui-même, en son âme et conscience de savoir si sa place est toujours à la tête de l’État, ou si, au contraire, il doit s’en dégager. Le président a dans ses mains l’histoire de la France, son histoire, le choix d’y entrer la tête haute, en reconnaissant son échec, permettant aux Français d’en écrire la suite.

4. Concertations.

Ces propositions sont bien-sûr non exhaustives, d’autres demandes, garanties, pouvant entrer en compte. Dans tous les cas la totalité des demandes et exigences devront être publiques.

NOTES : Simple citoyen, assez éclairé concernant la vie politique, sans jamais m’y être engagé directement, je suis s’il le faut, avec l’aval obligatoire de toutes les parties concernées, prêt à représenter ou prendre la tête d’une coalition, afin de travailler à un consensus avec les acteurs et responsables politiques. Il est indispensable pour ces éventuels travaux, d’avoir le soutien de la part de tous. Ainsi, je vous demande de faire passer ce message, avec ses propositions, auprès des responsables des formations politiques françaises, mais aussi et surtout auprès Gilets Jaunes, m’engageant s’il le désire, à être leurs ambassadeurs.

GR

« charte générale » pour contribuer à l’action GJ.

RÉFORME DE LA CONSTITUTION, OU COMMENT RÉTROGRADER LA DÉMOCRATIE.

Réforme de la constitution. La forêt qui cache l'autocrate ?La forêt qui cache l’autocrate ?

« Ce qui leurs manque maintenant, c’est le moyen de se passer des parlementaires, sans avoir forcément à recourir aux ordonnances. »

UN COUP D’ÉTAT CONTRE LA DÉMOCRATIE.

C’est toujours avec autant de violence, que cette (encore) « nouvelle réforme », présentée par le président comme une « modernisation », va une fois de plus tirer notre république vers le bas, puisqu’allant à contresens de l’idée de démocratie.

Macron et les siens partent du principe qu’avoir gagné les présidentielles leurs donne tous les droits, et qu’ils doivent donc avoir tous les pouvoirs, et que s’ils ne les ont pas encore, alors ils ont le droit de se les procurer. En « réformant » la constitution, ce pouvoir va dans un grand amalgame s’en donner les moyens.

L’argument principal du président n’est autre que celui de « reprocher au sénat de faire son travail », rien de moins.

PETIT RAPPEL DU RÔLE DU SÉNAT.

Les sénateurs sont élus au suffrage universel indirect, c’est-à-dire par environ 162 000 « grands électeurs » élus, eux, par l’ensemble des citoyens. NOUS. Ce Sénat est un outil incontournable de la démocratie, son rôle étant de voter la loi, de contrôler l’action du gouvernement et d’évaluer les politiques publiques.

En réformant le Sénat, et bien il n’y a plus ces contrôles, plus le vote des lois et plus d’évaluation des politiques publiques. En gros, Macron et les siens vont faire ce qu’ils veulent, sans qu’aucun contrepouvoir démocratique ne puissent intervenir. Certes il va encore y avoir des sénateurs, mais inutiles, car déboutés de pouvoirs législatifs.

ET LA DÉMOCRATIE DANS TOUT ÇA ?

Et bien il n’y en a plus, le gouvernement dans une mise en scène à vomir, veut non seulement nous faire croire qu’elle est toujours présente, mais qu’en plus elle est encore plus forte. C’est juste de l’antiparlementarisme, du populisme, la V ème république étant là, poussée dans ses extrêmes.

AYEZ PEUR, VOUS EN AVEZ LE DROIT.

La méthode utilisée est celle d’une dictature, le but ici étant d’imposer une forme d’absolutisme néolibéral, avec l’aval d’une part de nos « incultes concitoyens populistes » demandant la réduction des députés et sénateurs, ne se rendant même pas compte que c’est aussi une réduction de nos représentants et donc de la démocratie. C’est du Macron, du viol dans toute sa splendeur, un dictat réfléchi, organisé, avec pour seul but que lui seul puisse décider de l’avenir de la France et des Français.

Et ce n’est encore que le début.

Face au libéralisme, opposons l’HUMANISME.

Réforme du bac: Plusieurs choses me gênent.

Plusieurs choses me gênent réellement dans ces réformes, dont une en particulier : les contrôles continus.

En effet, ces devoirs de contrôles continus vont être corrigés par les propres professeurs des élèves, or, que vaudra la note d’un élève sortant d’un lycée de banlieue face à un autre sortant d’un grand lycée reconnu pour son excellence ?

Puisque maintenant les facultés vont pouvoir faire un choix sélectif de leurs élèves, mettons-nous à la place d’un « sélectionneur » d’élèves dans une fac. D’après -vous, à note égale lequel de ces deux élèves choisira t’il ?

C’est là d’entrée une inégalité, surtout lorsque l’on sait que la plupart des lycées reconnus pour leur excellence, sont souvent des institutions privées employant une certaine élite professorale, les catégories d’élèves venant eux aussi d’une « caste » sociale souvent nettement plus élevée.

Avant cette idée de contrôles continus, les sujets étaient les mêmes pour tous les élèves quel que soit le lycée et la région, de plus les correcteurs étaient des professeurs ne connaissant pas les élèves, ne pouvant donc juger que de la copie à corriger, n’y ajoutant pas d’éventuelles sentiments personnels sur le comportement, l’historique, ou autres éventuelles difficultés, ou au contraire, autres génies de l’élève. Ces méconnaissances entre correcteurs et élèves, apportaient plus d’équité, d’impartialité dans la note, chacun étant jugé pour ses compétences dans un anonymat total.

Maintenant mettons-nous à la place d’un chef d’entreprise ou d’un DRH, d’après vous, lequel des deux élèves choisira t’il en premier ?

 

Pour finir, je ne serais pas surpris que dans les années à venir, s’engagent, entre grandes écoles et lycées, des accords de réservations de places pour les élèves de ces derniers, avec en arrière-plan cette même logique d’inégalité. A suivre.

Je reste donc très dubitatif tant qu’à cette réforme, engageant les élèves, mais aussi les parents, à manifester leur désaccord, cette réforme n’étant manifestement pas faite comme on tente de nous le faire croire, pour aider nos jeunes à sortir de situations d’échecs, mais plus simplement pour créer une élite, via une pré-sélection avantageant une certaine catégorie de la population, et toujours la même.

Je pourrais pousser bien plus loin mes réflexions, m’imaginant que cette réforme entre dans une néologique politique, préparant un avenir où l’on sait déjà, j’en parle moi-même dans d’autres de mes articles, qu’il n’y aura de place que pour très peu, les volontés politiques actuelles œuvrant à réserver ces emplois aux enfants des plus nantis, et cela maintenant dès le lycée.

J’arrête là mes critiques, car même si les événements démontrent de plus en plus l’évidence de mes propos, je ne voudrais pas que certains finissent par croire que je fais dans la théorie du complot, ne faisant que m’interroger sur un avenir me paraissant de plus en plus sombre pour nos générations futures, tout laissant à croire, que rien ne les épargnera.

Gilles Ragnaud