Prix des carburants : Et on fait comment Monsieur Macron, quand on habite à la campagne ?

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MONSIEUR LE PRESIDENT,

Un aller-retour au boulot, c’est 120 bornes par jour.
Pour emmener les gamins au lycée, (hors de question de les mettre en internat), 50 Km par jour.
Pour aller faire les courses, chercher du pain, un médecin, des médocs, une poste, une banque, … c’est 25 Kilomètres aller-retour, et ça, même très bien organisé, c’est plusieurs fois par semaine… et je ne parle pas des rendez-vous avec des spécialistes de la santé.

On a plus de vie sociale.

Chez nous à la campagne, il n’y a pas de transport en commun, pas de tram, pas de car, et on ne compte pas sur le vélo pour aller au travail. Chez nous à la campagne, il n’y a pas de supermarché, pas de services de proximité, pas non plus de services publics, tout cela se trouvant loin, très loin, et maintenant trop loin. Pour nous, dorénavant, la moindre sortie, cinéma, concert, théâtre, musée, shopping, ou plus simplement emmener les gamins voir leurs ami(e)s, est devenu impossible. Ce n’est pas compliqué, notre budget carburant, représente aujourd’hui la plus grosse charge de la maison, et elle va encore augmenter.

Le transport est un luxe.

Nos voitures, plus chères au départ, fonctionnent au gazole, carburant qui était jusqu’à peu le moins polluant et le moins cher, et d’un coup ça a été fini, le gazole est devenu la bête noire de l’écologie. Pourquoi pas, c’est certainement vrai, mais la seule réponse de l’État a été d’en faire grimper les tarifs, et pas qu’un peu, avec comme d’habitude, rien en retour. Nos salaires n’augmentent pas en proportion, les véhicules électriques n’ont pas assez d’autonomie, et en plus ils sont bien trop chers et les aides à l’achat sont ridicules. Quand on habite et travaille en ville, on peut éventuellement trouver des solutions, mais nous, on fait comment dans les campagnes ?

Habiter à la campagne est un choix de vie social, culturel et financier, mais aujourd’hui à cause de l’augmentation des carburants, c’est devenu un luxe, un piège dont des milliers de familles sont les victimes !

Il nous faut une solution, et rapidement, faute de quoi les campagnes et leurs villages vont encore plus mourir.

G. Ragnaud

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