Suite à l’ultime cri d’alarme du GIEC, un avertissement clair sur les effets sévères et irréversibles du réchauffement de la planète, nous avons besoin d’un changement global et immédiat, une mutation extrême de nos mauvaises habitudes, une remise en cause de la totalité de nos politiques de l’environnement.
Face à cette alerte, les États devaient être sans compromis, mais que les responsables politiques qui sont à leurs têtes fassent quelque chose, agissent enfin dans le bon sens, moi je n’y crois pas, pas plus que lors des précédents cris d’alarme où les peu de solutions politiques non dissuasives n’ont été qu’ultra-libérales et permissives, profitant de « l’idée d’un monde plus propre » pour faire encore plus de fric au nom de l’environnement. Et pourtant, face à l’urgence les gouvernements devraient être intransigeant, obligeant les pollueurs à repenser voire abandonner et reconstruire leurs activités via des choix exclusivement écologiques, et si ces derniers n’y arrivent pas, s’ils ne trouvent pas d’autres solutions, alors ce sera à nous citoyens du monde de savoir nous passer de leurs produits et services.
Savoir se passer de technologies, produits et services non vitaux pour l’humanité fait partie de cette politique à tenir, c’est la part d’investissement que chacun d’entre nous doit avoir pour la planète, un chamboulement de nos habitudes, une capitalisation individuelle et collective pour nos générations futures, le résultat de cet investissement étant une société plus équitable avec nos environnements, une harmonie nouvelle indispensable créée autour de l’essentiel.
Agir de part nous-même c’est donc avant tout savoir faire des choix dès la base, à commencer par celui de nos responsables, nos décisionnaires, ceux qui seront à même de savoir prendre les risques d’imposer une politique drastique, sachant préparer chacun d’entre nous aux changements fondamentaux que l’humanité doit adopter pour l’avenir.
Ces solutions extrêmes ne valent qu’à partir du moment où chacun d’entre nous s’investira personnellement, je veux dire au-delà des mots et des bonnes intentions. Cet investissement doit avant tout être fait d’engagements, ceux donnant des chances de voir fleurir des choix décisionnaires différents par leur courage, ces choix étant avant tout des perspectives de progrès pour nos générations à venir.
Gilles Ragnaud