PUISQU’IL N’Y A PAS QU’UNE FORME D’INTELLIGENCE, IL NE DOIT PAS Y AVOIR QU’UNE FORME D’ÉDUCATION.

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L’idée est de faire place à une école de l’inné, du naturel, du génie de chacun, capable d’apporter à tous, capable de prendre en compte les intelligences multiples.

Il se fait que comme tous, j’ai une expérience de l’éducation scolaire, à commencer par la mienne, avec tout ce que cela a représenté d’erreurs, de mises à l’écart, d’incompréhensions de ma part, mais aussi de celles des autres, élèves et institutions. Que ce soit pour moi ou pour nombre de mes camarades, l’échec était dès le début une évidence, l’éducation scolaire qui nous était apportée n’étant en rien faite pour nous, pour nos cerveaux, pour nos manières d’imaginer, de comprendre et plus encore d’appréhender ce système tendant à mettre tout le monde dans le même panier, à la même enseigne du grand tout. Ainsi si nous n’étions pas suffisamment bon en orthographe, nous étions d’entrée mis à part, comme cancres, incapables malgré des réussites splendides dans d’autres matières, d’être dignes de continuer, devant obligatoirement redoubler.

Aujourd’hui, père de famille, je constate qu’hélas les problèmes sont toujours les mêmes, et que malgré des réformes en tous genres, rien n’a vraiment changé, l’éducation restant unique et uniquement faite pour ceux entrant dans le rang.

Et pourtant il y en a eu des réformes, de petits niveaux, et tout le temps dans la forme jamais dans le fond, faites par des ministres souvent arrogants qui eux pour le coup ont toujours réussi à entrer dans le rang de l’éducation unique, ne pouvant donc comprendre au vu de leurs propres facilités scolaires que d’autres ne puissent réussir, étant forcément bien plus bêtes, stupides ou disons le « manquant tout simplement d’intelligence ». Et pourtant, des intelligences, les gamins et les grands n’en manquent pas, chacun ayant, comme j’ai pu déjà l’écrire, des génies en quelque chose, étant capables d’apporter ses savoirs, ses facilités au reste du monde. Mais non, l’éducation actuelle ne comprend pas cela, préférant gâcher les prédispositions de chacun au nom d’un grand tout, d’un stéréotype insolent, imposant ce que doit être la réussite dans une société dite moderne.

La seule chance que nous puissions avoir, lorsque nous ne rentrons pas dans le moule, c’est d’avoir un professeur exceptionnel, capables au-delà d’un programme, de croire en la personne, de savoir être avec elle, lui donnant à la fois le courage et l’envie dans le respect de sa manière de com-prendre, d’appréhender un cours, une théorie, une leçon. Ces professeurs-là ont quelque chose de plus que les autres, car aimant les gens et ne travaillant pour pas eux-mêmes, mais uniquement dans le sens du partage.

Les intelligences multiples.

Le psychologue Howard Gardner a publié une théorie sur les intelligences multiples, en comptant 9, définissant à coup sûr la vôtre, la mienne, ou les vôtres et les miennes. Dans sa théorie des intelligences multiples, le psychologue nous apprend que l’intelligence peut être logico-mathématique, ou encore spatiale, interpersonnelle, corporelle-kinesthésique, verbo-linguistique, intra-personnelle, musicale-rythmique, naturaliste-écologiste ou même existentielle. Ce qui m’intéresse dans tout cela, c’est que cette théorie me rassure tant qu’à ma vision du système d’aujourd’hui, sachant, comme beaucoup d’entre nous, que ce n’est pas parce que nous ne rentrons pas dans les jalons du grand tout éducatif, que nous sommes forcément des gens bêtes, des sous doués aux QI appauvri. Ce qui me rassure, c’est cette possibilité qu’il n’y ai justement pas que le quotient intellectuel, pour juger des compétences d’une personne et donc de sa réussite prochaine. Ce qui me rassure surtout, ce sont les possibilités nouvelles d’une éducation où l’élève aurait dans tous les cas toute sa place, selon ses intelligences, créant ce que j’appelle une école de l’inné.

Cela représente une remise à plat de la totalité de nos institutions éducatives, dans la forme et dans le fond, dans leurs pensées, dans leurs logiques aujourd’hui totalement hors des clous. C’est donner à nos jeunesses des chances certaines de réussites de vie, les uns ayant en eux ce que les autres n’ont pas et vice et versa. Et tout cela doit aller plus loin, devant entrer aussi dans le cœur des entreprises par le biais de leurs décideurs en ressources humaines, l’idée étant de savoir enfin rendre à chacun son ou ses génies, savoir les utiliser, pour eux et pour l’emploi qu’ils tiennent comme étant un apport indispensable à l’ensemble de ce que nous représentons, l’ensemble social et encore plus l’ensemble Humain.

Et dans tout ça, l’École de demain

C’est tout le travail que nous avons à accomplir, savoir grâce à ces intelligences multiples nouvelles, organiser un enseignement équitable, donnant sa chance à tous selon les génies et savoirs de chacun, aidé par des enseignants capables de faire les différences entre les intelligences, sachant les faire progresser dans l’optique d’obtenir des reconnaissances. C’est aussi dans le sens de l’enseignement supérieur que des évolutions doivent intervenir, sachant là encore faire les distinctions entre les génies, les intelligences ne devant pas être étouffées, mais au contraire ouvertes à tous via des combinaisons spécifiques, particulières, dans les choix de réussites, chacun devant avoir la possibilité de passer une épreuve, y être reconnu, passant à une autre, correspondant à ses intelligences, évitant celle ne lui correspondant pas. Ainsi ce n’est pas un diplôme qui est passé, mais une quantité de petites épreuves justement choisies pas le candidat, lui permettant quelle que soit son intelligence de se distinguer, et de prouver de l’apport de savoirs et de savoir-faire qu’il saura apporter au reste du monde.

Même si cela représenterait une révolution dans l’Éducation Nationale, ce système est relative-ment simple à mettre en place, la plus grande difficulté restant ces institutionnels ancrés aux savoirs anciens, à l’intelligence unique, celle par laquelle eux ont réussi, ne pouvant imaginer les choses autrement, ne sachant pas le faire, n’ayant pas l’intelligence pour cela.

Gilles Ragnaud

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