Météo France a publié des prévisions que je ne trouve pas si lointaines, sur les températures que nous allons avoir aux alentours de 2050, c’est-à-dire dans moins de quarante ans. Ses météorologues nous annoncent jusqu’à 50 ° à l’ombre au milieu de l’été, les tempêtes orageuses et autres effets de ce réchauffement ayant nécessairement des impacts directs sur notre quotidien, étant dans l’obligation de devoir changer de vie.
Au-delà d’un changement de vie, c’est une évolution totale de nos modèles de société que nous allons devoir opérer, devant impérativement prendre en compte ces données nouvelles dans notre quotidien. Ainsi nos choix alimentaires, nos horaires de déplacement, de travail et même la scolarité de nos enfants va devoir évoluer, s’adapter à ce nouvel environnement. Nous avons 40 années devant nous pour préparer cet avenir, nous organiser, alors profitons de ce temps pour le faire comme il faut, sans précipitation, avec sagesse, en analysant toutes les conséquences de ce réchauffement, lui trouvant des solutions adaptées, capables de prendre chacun d’entre nous en compte.
Il va de soi que la première chose à faire est de réduire, voire arrêter totalement nos émissions de gaz à effet de serre, c’est-à-dire par exemple passer exclusivement à des solutions de production électrique solaire pour nos déplacements, savoir utiliser cette ressource ainsi que d’autres formes de production d’énergie, pour le reste de nos besoins quotidiens. J’aimerais qu’il en soit autant en ce qui concerne nos industries, mais connaissant bien le côté prédateur de certains de nos semblables, pour qui le réchauffement ne doit pas être une raison de réduire leurs bénéfices, je doute fortement qu’il faille compter sur eux pour aider à ce changement pourtant crucial. Pire, je prends aujourd’hui les paris sur le fait qu’ils trouveront bien moyen de tirer bénéfices de ce réchauffement
A cause de ce changement climatique, nous aurons à faire face à une immigration débordante de gens venant du Sud de la planète où il ne sera plus possible de vivre. Nous aurons l’obligation de les héberger, devant leur faire de la place, et pas que dans le sens territorial, mais aussi dans nos mœurs, devant accepter leurs différences, devant savoir échanger, communiquer, partager avec eux nos us et coutumes. Plus basique sera l’obligation que nous aurons à trouver moyen de nourrir et d’abreuver tout le monde, migrant ou pas, devant aussi penser au côté sanitaire, étant quasi inévitable que l’on passe au travers d’une pandémie à grande échelle sur notre territoire, devant assurer soins, soignants et médicaments… en bref, la France, l’Europe et en général le monde que nous aurons aux alentours de 2050, devront faire face à une situation de guerre, sans guerre !
Devant tout cela, on voit bien que nos guéguerres égocentriques et nombrilistes du moment sont dépassées, les racismes n’ayant plus leur place dans nos débats pour l’avenir, les jalousies et autres mesquineries politiques étant à mille lieux du problème, les discussions à n’en pas finir sur le temps de travail, sur les normes Européennes ou encore sur la compétitivité des banques étant complètement hors du temps. Il va nous falloir aller directement au cœur du problème, faire des choix différents, inventifs, plus qu’écologiques et plus qu’économiques, je parle de choix de vie, de cette capacité future que nous aurons à savoir assurer l’avenir, nourrir et abreuver tout le monde, abriter et soigner chacun, le tout en sachant garantir un minimum d’énergie vitale. Ne rêvons pas, peu d’entre nous aurons moyen de travailler, de gagner de quoi vivre, alors si nous ne voulons pas que demain notre monde soit une terre de sans-abris, nous devons dès à présent penser à nos politiques économiques et sociales de demain.
Nous sommes aujourd’hui au seuil de cet avenir que nous prédit Météo France, nous n’avons que 40 ans pour faire face, alors ne perdons pas ce temps, œuvrons de suite, car nous allons devoir changer de vie.
Gilles Ragnaud