Laïcité : culture de la confusion entre politique et religion.

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Ragnaud, Gilles, société équitable, Évolution, démocracitoyenne, assurance d'existence, athée la communauté

La laïcité consiste en une séparation des religions et de l’État, ce dernier garantissant à chaque citoyen la liberté de croire ou non, exigeant que les religions s’abstiennent de toute intrusion dans ses affaires. Or selon cette doctrine, nombres d’affaires comme par exemple le mariage gay ou la PMA et GPA, bien qu’étant des affaires publiques sont strictement politiques, laissant logiquement les religions en dehors des débats, chose qui bien entendu a été impossible, le religieux étant logiquement aussi partisan. Cette situation met en avant une des nombreuses contradictions de la laïcité, une confusion dangereuse entre politique et religion, avec pour conséquence une même réponse de la part des religieux, prouvant qu’une séparation entre État et religions est impossible, les attentats du 7 janvier 2015 nous le prouvant, mettant en péril le bon ordre de notre société, la laïcité, sa pratique se retournant contre le gouvernement et contre les citoyens.

Justement, après les attentats du 7 janvier 2015, nous avons pu voir une forme d’autoritarisme laïc, l’État soutenu par l’observatoire de la laïcité, l’imposant aux religions au point de vouloir leur enseigner, les éduquant à la place qui selon la doctrine laïque devrait être la leur. Or imposer la laïcité à des religions est impossible, ces dernières étant automatiquement partisanes, mélangeant par cultures millénaires la raison et la foi, l’État et l’Église, la politique et le religieux. C’est un peu comme si on laissait un énorme gigot devant des lions, en leurs interdisant de le manger.

Ce qui est à craindre de la situation créée par la laïcité, est un conflit permanent et dangereux entre foi et raison, car force est de constater qu’on ne peut séparer l’irrationnel du rationnel, de même qu’on ne peut non plus unir le rationnel à l’irrationnel, chacun ayant son domaine de compétence et d’incompétence. Nous avons pourtant l’obligation de coexistence, ne pouvant et on vient de la voir, différencier ni même séparer l’un et l’autre, devant donc imaginer une solution capable de prendre en compte ces constantes, l’État ne pouvant être autoritaire vis-à-vis des religions, ces dernières ne pouvant non plus imposer leurs doctrines spirituelles et leurs morales à l’État.

L’État doit donc aussi apprendre à vivre avec les critiques des religions et leurs intrusions dans ses affaires, ne pouvant par contre plus rester neutre, étant dans l’obligation d’abolir la laïcité et sa notion de séparation, devant à la place instruire une nouvelle loi s’en tenant simplement à interdire aux religions l’accès au pouvoir politique et à l’État.

Face à tant de confusion, il devient nécessaire de faire vite, et de créer un espace citoyen ne séparant pas comme la laïcité le fait, mais au contraire s’accordant, permettant à chacun de s’exprimer et d’agir dans le sens de la démocratie.

Gilles Ragnaud.

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