Comment est-ce que l’on peut, sans le faire exprès, pourrir une entreprise qui était un fleuron de l’industrie Française ?

Partager
  •  
  •  
  •  
  •  
engager pour 2017 4En 2001 lors des premiers clips de pub d’EDF en vue de sa privatisation, j’avais à l’époque organisé diverses réunions publiques pour avertir du danger de vente de ce fleuron national.

 

Je trouvais facile de la part du gouvernement, à l’époque socialiste, de vendre ce que des générations de Français ont créé en vue de garantir à leurs générations futures de toujours pouvoir avoir de l’énergie électrique à moindre coût. J’avais prévenu que la perte de l’État, suite à la vente d’EDF, allait nécessairement engendrer de nouvelles formes de taxes et autres, d’ailleurs très vite, nous avons vu se créer la CSG et la CRDS, couvrant largement les pertes de l’État.

 

A l’époque avec mes ami(e)s, nous avions estimé que l’électricité allait augmenter d’environ 75% dans les dix ans, nous en étions loin, cette augmentation ayant dépassé les 100%, étant rendue aujourd’hui à près de 150%. Sans arrêt EDF demande à l’État des augmentations de tarifs, les obtenant, et sans arrêt nous devons nous citoyens Français, payer les frais d’une politique ultra libérale Européenne.

 

A la base c’est l’Europe libérale qui a obligé les nations à libéraliser le marché de l’énergie, y voyant à l’époque le moyen de faire baisser les tarifs grâce à une concurrence nouvelle. Au bout du compte, et je l’avais déjà écrit il y a plusieurs années, il n’y a pas eu de concurrence, ou très peu, et bien entendu les tarifs n’ont pas baissé bien au contraire, les intérêts privés ayant en plus les dents longues.

 

Je passe sur les investissements discutables d’EDF, sur sa (ses) direction(s), sur le droit de regard de l’État, sur son jusqu’au boutisme nucléaire, sur le non entretien des structures existantes… etc… rien depuis sa privatisation n’allant dans le bon sens avec cette société.

 

J’accuse donc ici et l’État et l’Europe de mensonges éhontés, et j’en suis sûr délibérés, ayant voulu faire prendre des vessies pour des lanternes, en prétextant une baisse de tarifs grâce à la privatisation. D’un autre côté, lorsqu’il y a 15 ans, dans mes réunions publiques, je militais contre ces privatisations, annonçant ce qui s’est passé jusqu’à aujourd’hui, les gens ne me croyaient pas, et pire encore, ils s’en foutaient totalement.

 

Aujourd’hui nous voyons le résultat, l’État avec notre argent tentant un premier sauvetage d’EDF, je dis premier car il va sans aucun doute y en avoir d’autres dans les mois à venir… on prend le pari ?

 

Gilles Ragnaud.
 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *