Je viens de lire l’article : cet essai d’écriture est d’un amateurisme sans pareil.

Partager
  • 214
  •  
  •  
  •  

Lire l’article en pdf:  http://www.gilles-ragnaud.fr/article-mici/Article%20mici%2025%20mai%202017.pdf

A sa lecture je me suis senti encore plus sali, le texte étant très pipi caca, toilettes et trou du cul. Oui je n’exagère pas. 

Pas une seule fois la journaliste ne parle de crohn, et pourtant je vous promets que vous les Crohniens, je ne vous ai pas oublié un seul instant. C’est d’autant plus étonnant que cette dame a été logiquement chercher des informations sur les MICI, via internet, retrouvant entre autres dans son article, une partie copier-coller de mon blog.

Elle me fait dire les mots, « trou du cul », mots qui pour ceux qui me connaissent ne font pas partie de mon langage, ne confondant jamais la dérision et l’obscénité. 

Elle décrit une image d’un gars qui serait toujours à la recherche des toilettes, quel que soit le lieu et l’heure, comme si nos vies à nous MICI ne tournaient qu’autour de lieux d’aisance. Le plus étonnant c’est qu’en même temps elle explique ce que chacun d’entre nous MICI faisons naturellement, habitués que nous sommes, aidés par nos traitements, sachant nous nourrir à bon escient, sachant nous préparer tant que faire ce peu à toutes formes de déplacement et ne pas se retrouver pris au dépourvu. Car non, nous ne passons pas notre temps à courir aux latrines, nous ne passons pas notre temps à repérer les WC publics, voulant comme tout le monde avoir une vie des plus communes possibles.

Je viens de passer quelques jours à Londres avec mon fils, et je vous promets que pas une fois je n’ai demandé :« where is the toilet please ? »… et pourtant en pleine poussée, je n’en ai jamais eu besoin.

Réflexion sur le contexte.

Cette journaliste est, je ne sais pour quelle raison restée bloquée sur le trône, comme si notre conversation n’avait tourné qu’autour de ça, comme étant l’idée capitale, le dénominateur infranchissable, l’étape principale étant forcément celle qu’une incontinence (débâcle) insurmontable.

En fait cet article dénote bien la petitesse, l’incompréhension, je dirais même l’impossibilité intellectuelle de sortir notre maladie de ce carcan moral, celui d’une maladie sale dont le commun ne peut que parler malgré lui, malgré toutes formes d’explication, qu’avec irrévérence, la relayant automatiquement à une besogne peu ragoutante. Et je pense réellement qu’hélas, oui, nos maladies dans la tête des gens sont bornées par une forme de normalisation gênée, un embarras naturel, faisant partie de ces choses dont nos éducations nous interdisent de parler.

Cet article, son niveau d’amateurisme, prouve combien il est difficile de faire passer un message lorsque le sujet dépasse un certain niveau de moralisation et d’éthique culturelle. Il démontre la complexité que nous rencontrons nous malades, nous MICIENNES et MICIENS à devoir briser morceau par morceau les « immoralités » subjectives qu’éveillent nos maladies.

En d’autres temps se fut d’autres malades, d’autres maladies, d’autres maux culturels qui ont dû eux aussi faire face à cette invective sociale, passant eux aussi par cette étape. Je pense aux séropositifs, aux addictions comme l’alcoolisme, aux drogues, aux phobies, toutes condamnant des gens souffrant dans leur corps et leur tête. Je pense aussi à ces communautés qui depuis toujours ont dû vivre avec leurs différences, devant faire face aux intolérances morales, beaucoup de ces combats étant hélas toujours d‘actualité.

Nous MICI, notre combat ne fait que commencer entrant dans une étape cruciale, INÉVITABLE, celle où nous devons nous aussi faire face à l’éthique culturelle de nos semblables.

Alors ne baissons pas les bras !

PS : Je suis très fatigué, et n’ai pas forcément la force intellectuelle de savoir trouver précisément les mots pour décrire les sentiments. Mes écrits sont maladroits, merci de me le pardonner.

Une réflexion sur « Je viens de lire l’article : cet essai d’écriture est d’un amateurisme sans pareil. »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *